Photo: Dwight Burdette, Wikimédia Commons
Aujourd’hui, c’est la grande guignolée des médias. On nous invitera à être généreux. On nous rappellera qu’il est important de faire sa part et d’être solidaires des moins nantis. Il serait bien difficile de ne pas être d’accord. Surtout que des pauvres, on n’a pas fini d’en voir. C’est le domaine d’occupation qui a les meilleures perspectives de développement dans les années à venir. Et vous pouvez aider.
L’autre midi, à la table d’à côté
Une bonne façon d’encourager la pauvreté chez nous, c’est d’envoyer le travail ailleurs. Mine de rien, c’est de plus en plus populaire. Et pas seulement à la Banque Royale. Un ami qui mangeait dans un restaurant du Plateau me racontait que ses voisins de table se pétaient les bretelles à propos de leurs télétravailleurs philippins. Pourquoi se forcer à payer les salaires plutôt ordinaires qui ont cours de ces jours-ci à Montréal quand on peut s’en tirer pour une fraction du prix en sous-traitant aux Philippines ou ailleurs? Poser la question, c’est y répondre.
Magasinage de Noël
Là aussi, on a une belle opportunité pour encourager la pauvreté locale. Dans les commentaires d’un article récent, un lecteur disait fièrement qu’il avait effectué tous ses achats en ligne avec des sites Web hors frontières et qu’il avait beaucoup économisé. Il encourageait tous les Québécois à en faire autant. Think Big, disait-il, comme ça Mme Marois n’aura pas le choix de baisser les taxes et les impôts.
Sauf que ce n’est pas ça qui fait que ça coûte moins cher. C’est grâce à la magie du cheap labour. Vous voulez que les choses coûtent moins cher au Québec? Allez voir votre patron et exigez d’être payé moins cher. Si tout le monde le fait, les prix vont baisser. Think small!
Et surtout, surtout, donnez généreusement à la guignolée. Parce qu’un jour, c’est peut-être vous qui recevrez le panier.
jeudi 5 décembre 2013
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