samedi 14 avril 2012

GROS MOT SALE

Quel gros mot peut-il être si sale que cela? Je vous le donne en mille: «populiste».

Eh oui, populiste est l’insulte quasi suprême, celle qui vient juste avant «rétrograde», sans pour autant que la personne qui les profère sache la signification d’aucuns de ces termes, sans doute à cause d’une connaissance approximative du vocabulaire de base.

«Populiste» veut généralement dire racoleur, opportuniste. Il désigne quelqu’un qui cherche à se rendre populaire par n’importe quel moyen, fût-ce le moins louable. Le mot sous-entend généralement que la personne qualifiée ainsi possède un «agenda caché» et qu’elle prépare en sourdine quelque coup fourré inavouable. Ou qu’elle s’adonne à tout le moins à une manipulation mensongère de l’opinion publique.

Généralement, par les temps qui courent, les populistes sont, par exemple, des syndicalistes qui remettent en question le modèle néolibéral devant nous garantir la prospérité par le ruissellement des fortunes du haut vers le bas de la pyramide sociale, mais qui – c’est ben de valeur! – ne cesse depuis ses débuts de nous inciter à nous serrer la ceinture.

Les populistes sont aussi les dirigeants étudiants actuels qui réclament un moratoire sur la hausse des frais de scolarité et qui croient qu’une autre manière de gérer la société – et avec elle, qu’un autre monde – est possible. Parce que prêcher l’espoir et faire preuve d’imagination, c’est aussi populiste.

Mais c’est une erreur de confondre populiste et populaire. Est populiste un leader qui utilise à son profit l’ignorance des gens; est populaire celui qui la combat.

Alors, John James Charest, populiste ou populaire?

Il n’a pas la cote, en tout cas.

4 commentaires:

Archiloque a dit…

Vous confodez populisme et démagogie.

Archiloque a dit…

confondez pardon.

Lou Skannen a dit…

Peut-être!

Mais alors, ce serait volontaire...

Archiloque a dit…

Ben oui, ç'est ça.