jeudi 2 avril 2009

Le cinéma des temps durs

Singin’ in the Rain | Stanley Donen (1952) avec Gene Kelly, Donald O’Connor et Debbie Reynolds

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La convention veut que les temps durs, comme les menaces de guerre ou la présente crise économique, accroissent la demande de films de divertissement pur (le terme anglais, escapist, étant plus précis). On s’attendrait donc à ce que le cinéma d’aujourd’hui se réoriente naturellement vers une production plus légère, comme ce fut le cas lors de la Grande Dépression, période qui a vu l’émergence de genres à succès comme la comédie musicale et le screwball comedy.

Mais les temps ont bien changé. Il serait simpliste de croire que les défis du 21e siècle s’apparentent à ceux des années 1930. Il en va de même pour notre quête de thérapie à l’intérieur des salles obscures: souhaitons-nous vraiment nous plonger dans un monde fantaisiste pour oublier nos inquiétudes ou, au contraire, sommes-nous prêts à nous enfuir dans la réalité?

Plaidoyer pour le réalisme
Jozef Siroka, Cyberpresse, 1 Avril 2009

1 commentaire:

Nicolas Klass a dit…

Ce n'est sûrement pas au Québec qu'on se rabattrait sur des spectacles d'humour léger pour faire passer la pilule des temps amers!