samedi 28 mars 2009

Le Web 2.0 sonne le glas de la civilisation

«Les individus compétents et talentueux ne passent pas leur temps en pyjama devant leur ordi à rédiger des blogues ineptes ou des critiques de films anonymes.» – Andrew Keen

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Le Culte de l’am@teur: comment Internet tue notre culture
Andrew Keen, Éditions de l’Homme, 2008

L’auteur, Andrew Keen est entrepreneur Internet et critique du Web 2.0. Le jugement qu’il porte sur les impacts de ce nouvel âge du numérique est dévastateur. MySpace et Facebook auraient créé «une culture du narcissisme numérique», Wikipédia minerait l’autorité des enseignants et des experts, YouTube, «par l’inanité et l’absurdité de son contenu», aurait engendré une génération «davantage intéressée à s’exprimer elle-même qu’à connaître le monde réel», et le règne des blogues insensibiliserait «les jeunes aux voix des spécialistes informés et des journalistes professionnels». Keen conclut donc à «une cité numérique d’une médiocrité prodigieuse» qui contribue «à répandre le dilettantisme, le fiel et le mensonge au sein de nos sociétés». L’amateurisme, désormais, remplacerait l’expérience, le savoir et le talent, «une nouvelle attitude qui menace l’avenir de nos institutions culturelles».

L’idéal de l’amateur noble serait «une variante informatique du bon sauvage de Rousseau: [il] représente le triomphe de l’innocence sur l’expérience, du romantisme sur le pragmatisme éclairé de la raison».

Essais | Le livre noir d’Internet
Louis Cornellier, Le Devoir, 28 mars 2009

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Le 16 août 2007, Andrew Keen était invité à l’émission The Colbert Report pour parler de son livre. Traité d’élitiste par l’animateur, Keen a répliqué «Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça?». Quand Colbert lui demanda s’il pensait qu’Internet était pire que les Nazis, il répondit que «même les Nazis ne mettaient pas les artistes au chômage».
Source:
Wikipédia

2 commentaires:

Lou Skannen a dit…

Andrew Keen n'y connaît rien!

Je ne porte jamais de pyjama.

Codespark a dit…

Parmi les trois principales catégories d'utilisation (interne, client et partenaire / fournisseur), environ un tiers de tous les répondants n'ont pas encore obtenu d'avantages commerciaux, soit parce qu'ils n'utilisent pas le Web 2.0 pour un de ces objectifs, soit parce qu'ils n'ont pas encore appris Comment obtenir des avantages mesurables avec les outils qu'ils utilisent. Pourtant, la satisfaction vis-à-vis du Web 2.0 est élevée chez tous les utilisateurs. Cela suggère que Web 2.0 a beaucoup de place pour croître que plus d'entreprises s'efforcent de saisir les avantages.