En 1987, un certain Donul Trompe «publiait» un livre intitulé The Art of the Deal. Les guillemets ici étaient de rigueur, car le livre a été écrit par un certain Tony Schwartz, lequel s'était inspiré de conversations – on devrait dire «monologues» – tenues avec le principal intéressé qui, au vrai, arrive difficilement à lire; quant à écrire…
Essentiellement, le bouquin consistait en une sorte d'autobiographie ayant des ambitions didactiques afin d'expliquer comment il fallait mener des négociations d'affaires. Tant que lesdites négociations se déroulaient derrière des portes closes, il devenait ardu de juger à quel point ces conseils étaient judicieux. Or, maintenant que ce cher, bon, gros, vieux Donul occupe la présidence des Stazunis et qu'il s'est lancé à corps perdu dans une série de guerres commerciales, on peut juger du talent du personnage dans ce contexte.
C'est donc avec surprise et admiration que nous devons constater que Donul Trompe est effectivement un négociateur hors pair. Il suffit de le laisser mariner dans son jus d'incompétence, chaque fois qu'il prend une initiative mal avisée, pour le voir se négocier lui-même à la baisse et de manière forcenée, encore.
Ainsi, ses fameux tarifs douaniers punitifs de 145% appliqués aux importations chinoises ont été ramenés, en moins de 48 heures, à 30%. Nul doute qu'ils seront encore réduits prochainement, lorsqu'il sera devenu évident que 30% est un taux toujours prohibitif qui n'allégera pas de beaucoup le fardeau inflationniste menaçant les consommateurs yankees.
C'est tout un négociateur, celui qui se tire dans le pied à répétition. À ce compte-là, ce ne sont pas des jambes qu'il lui faut; c'est tout un lot de tentacules.
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