Peut-être n'en avez-vous pas entendu parler, puisque ce n'était pas important. Il est vrai que, dans notre univers interconnecté, moins une nouvelle est considérable et plus on lui accorde d'attention.
Or, justement, voici que Mme Buffy Sainte-Marie a fait la une, dernièrement. Cette artiste de renom a connu la notoriété en tant qu'interprète autochtone canadienne. Cependant, une enquête menée par la CAnadian Broadcasting Corporation a établi que Mme Sainte-Marie n'est ni d'origine autochtone ni canadienne de naissance. Imaginez à quel point la population, autochtone surtout, tombe de haut.
Il est vrai que, au fil des ans, l'histoire des origines de la principale intéressée avait beaucoup changé. D'abord algonquine, elle s'était ensuite prétendue mi'kmaq, puis crie. De même, elle affirmait qu'elle avait été adoptée par une mère de la Saskatchewan; en réalité, elle est née au Massachusetts. Bref, c'est une stazunienne Blanche, pur jus.
Imaginez le dépit de tous ces artistes véritablement autochtones qui ont joué les seconds violons – sans mauvais jeu de mots – dans l'ombre de Buffy Saint-Marie au fil des années, tandis qu'elle ravissait les prix et distinctions alors qu'eux-mêmes continuaient à vivre difficilement de leur art.
Pour quelle raison Mme Sainte-Marie a-t-elle menti pendant tout ce temps? Pensait-elle que cette fable allait l'aider dans sa carrière? A-t-elle été aspirée vers la célébrité par un concours de circonstances auquel ses faux antécédents auraient été utiles? Voulait-elle simplement ne plus payer de taxes lors de l'achat de cordes de guitare? Là-dessus, le mystère reste entier.
Quoi qu'il en soit, je m'explique mal comment il se fait que personne ne s'en soit rendu compte avant aujourd'hui. En effet, quand on compare son aspect physique à celui d'un authentique autochtone, comme Konrad Sioui par exemple, on voit bien qui appartient véritablement aux Premières nations.
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