Ça va mal au Parti libéral du Québec (PLiQ)! Ça va tellement mal qu'il y est question – en ce moment – d'adopter une ligne politique légèrement teintée de nationalisme. À preuve, on va jusqu'à suggérer de rapatrier des pouvoirs d'Ottawa, de proposer une constitution québécoise et de transformer le Sénat. Évidemment, on ne propose rien pour changer le rapport de force entre le Québec et le fédéral centralisateur, tout autant que britannique par gouverneur général unilingue interposé.
Et vous ne devinerez jamais qui est, entre autres, à la barre de ce projet d'affirmation provinciale molle. Nul autre qu'André Pratte, l'ancien éditorialiste de La Presse, qui a toujours craché sur les nationalistes québécois. C'est vous dire à quel point cette gibelotte de paroles est sans fondement et à quel point le PLiQ est dans la dèche politique. Faut-il voir la – légère – remontée du Parti québécois dans la faveur populaire la raison derrière cette surprenante initiative?
Allons, allons! Depuis Bob-la-Job*, l'opportunisme de bas étage a-t-il jamais été la marque du PLiQ, dont le fier slogan en 1960 était «maître chez nous»?
Bien sûr que non.
*Bob-la-Job, premier ministre du Québec de 1970 à 1976, puis de 1985 à 1993 – car les électeurs ne comprennent pas toujours – a été rendu célèbre pour sa fameuse promesse de créer 100 000 emplois; il fut un subalterne essentiel du pouvoir ottavien.
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