vendredi 29 octobre 2021

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L’arme à Guindon


Le sergent-détective Guindon est un homme sans histoire. Relativement bien vu de ses chefs, il a été oublié lors des promotions importantes. La chose, si elle l’a déçu à un moment, ne l’a pas pour autant rendu amer. Guindon est peut-être un homme malheureux, mais il n’en sait absolument rien. Un matin, il est réveillé par le téléphone, car son supérieur le convoque de toute urgence. Il apprend qu’il est le principal suspect dans une ténébreuse affaire de meurtre. En effet, le laboratoire de balistique a prouvé hors de tout doute que son arme a servi sur les lieux d’un crime quelques heures auparavant. Pourtant, on n’a pas retrouvé de cadavre. Mystifié autant qu’indigné, Guindon crie son innocence, et à juste titre, car, à l’heure du prétendu crime, il était chez lui en compagnie des siens. En outre, son arme ne l’a pas quitté, ce en quoi sa femme peut témoigner. Aussi est-il absolument impossible qu’il soit le coupable et Guindon est exonéré. L’affaire, devant l’absence de cadavre, est rapidement classée. Cependant, l’étrangeté des divers éléments du dossier ne laisse pas Guindon en paix. Déterminé à connaître le fond de l’affaire, il reprend, à titre privé, l’enquête à zéro, n’ayant aucun scrupule à utiliser les privilèges que lui confère son insigne afin de contourner les résistances. Malheureusement, toutes les pistes mènent vers le néant et il n’arrive à trouver aucun autre indice qui puisse relancer l’enquête. Un jour, cependant, il trouve dans son courrier une lettre anonyme lui offrant de lui en apprendre davantage sur la mystérieuse affaire. Plus que jamais déterminé à connaître la vérité, Guindon accepte le rendez-vous qui se transforme en une épreuve inattendue où il vient bien près de perdre la vie. Mais il réussit malgré tout à prendre contact avec son énigmatique correspondant, un Chinois qui se fait appeler Yin. À l’aide de sous-entendus, ce dernier explique à Guindon qu’il pourrait lui permettre d’arrêter le véritable assassin, mais que, pour cela, il faut lui tendre un piège. Le policier accepte sans hésiter. Au jour dit, ce dernier et Yin arrivent à coincer le suspect. Guindon apprend alors qu’il s’appelle monsieur Yang et que, alors que la lutte s’engage entre Yin et Yang, lui, Guindon, doit choisir entre les deux lequel doit triompher. Sans réfléchir, alors que, dans l’obscurité, il ne distingue plus que des silhouettes, il fait feu au moment où il croit Yin en danger. Lorsque la lumière revient, il ne trouve que les trous de balle dans le mur, qu’il reconnaît alors comme étant celui des photographies du dossier qu’il a si souvent regardées. Guindon a-t-il fait feu dans son propre passé ? A-t-il tué l’un des deux adversaires ? Et si oui, lequel ?


 – Charles Voies – 420 p. – 1998 – Roman fantastique dont la progression est si savamment dosée que le lecteur demeure incapable de déterminer à quel moment le fantastique prend le pas sur le réel.


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