Brièvement, on nous explique maintenant que l’armée allemande a détecté dans le corps de l’opposant russe Alexeï Navalny un poison «de type Novitchok». Le Novitchok, prend-on la précaution d’expliquer, est un agent neurotoxique d’origine soviétique qu’il est «impossible de fabriquer avec des ingrédients facilement accessibles».
On oublie toujours de mentionner que sa formule est très bien connue et que n’importe laquelle des puissances occidentales peut en fabriquer. Je ne dis pas que ce sont elles qui sont allées en Sibérie empoisonner le thé noir ingéré par M. Navalny avant le décollage de son avion, mais il serait facile de s’en procurer après coup afin d’étayer le dossier.
On néglige également de mentionner que le «poison de type Novitchok» est censé avoir un effet fulgurant, ce qui n’a visiblement pas été le cas ici, la victime ayant tout le temps d’être trimballée depuis son hôpital russe à l’autre berlinois.
Résumons donc l’affaire. Un poison à l’effet prétendument immédiat aurait été administré à M. Navalny quelque temps avant qu’il monte à bord de son avion. Il aurait plus tard ressenti les premiers malaises au cours du vol. On aurait alors eu le temps d’atterrir d’urgence afin de l’acheminer à un premier hôpital, en Asie, puis à un second, en Europe, avant que le poison dit virulent n’entraîne son décès. Et, pour assurer une pleine transparence à toute l’affaire, c’est l’armée allemande qui s’est chargée de détecter la présence dudit poison plus ou moins défini.
Comment douter de la version officielle?
Je ne vous le recommande pas, d’ailleurs…
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