lundi 18 février 2019

Pas peu pantois pantoute



Dernièrement, au cours de l’assommant débat au sujet de son mur, le président des Stazunis, M. Donald Trompe, a encore une fois monté en épingle la menace représentée par les familles d’Amérique centrale tentant d’atteindre le territoire yankee.

Cette histoire de mur n’existe, en fait, que parce que le discours de la droite stazunienne trouve trop laxistes les lois régissant l’immigration et, en particulier, celles qui couvrent la question de l’immigration illégale. Ainsi, actuellement, des gens qui franchissent illégalement la frontière, s’ils n’ont pas de casier judiciaire, sont bien souvent relâchés, aux Stazunis, avec promesse de comparaître lors de leur enquête, une procédure que le président Trompe trouve totalement inacceptable, car elle présente un sérieux risque à la sécurité de son pays, estime-t-il.

Dans un autre contexte, qui n’est pas sans rapport avec ce qui précède, le même président Trompe en a sorti une bien bonne. Comme on sait, les djihadistes appuyés par Washington sont sur le point d’être finalement battus en Syrie. De leur nombre, les chefs sont en train d’être évacués par hélicoptère avec leur trésor de guerre; quant aux troufions, ils se dépatouillent comme ils peuvent. Parmi ces derniers, il y en a plusieurs qui ont été capturés par les forces yankees et qui sont des ressortissants européens.

Pas plus tard que samedi, le président Trompe a intimé, par gazouillis interposé, l’ordre à ses «alliés» français, allemands et britanniques d’assumer la responsabilité de leurs ressortissants respectifs et de leur faire subir un procès. Sinon, menaçait le président, il ne resterait aux autorités yankees que le recours de libérer ces prisonniers…

Bref, d’une part, les immigrants qui n’ont rien à se reprocher ne doivent en aucun cas être relâchés et les dangereux maniaques religieux, faute d’un procès chez eux, devront être remis en liberté.

Il n’y a pas à dire, la cohérence dans le discours impérial – tout autant qu’impérieux – laisse totalement pantois.

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