M. Francis Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France |
Il y a peu, un grand intellectuel de France, que la planète lui envie, Alain Finkielkraut* a été pris à partie par des gilets jaunes. L’incident a été monté en épingle afin de mettre en évidence l’antisémitisme de bas étage des manifestants.
Or Finkie n’a pas été insulté pour ses appartenances raciales, mais bien pour ses prises de position politiques. En effet, on l’a traité de «sale sioniste» – et j'admets que c'est injuste, Finkie doit sûrement se laver chaque jour, les mains surtout –, le sionisme étant une idéologie politique au même titre que le conservatisme radical ou l'impérialisme, deux exemples pris au hasard...
Tout de suite, et dans le but de discréditer le mouvement populaire, les élites, menacées dans leur confort douillet de maîtres du pays, sont montées au créneau afin de condamner la chose en établissant bien entendu l'adéquation entre antisionisme et antisémitisme. Oui, c’est dans l’intérêt des possédants d’effacer toute distinction entre les deux afin de se bâtir du capital politique.
Et je les encourage à poursuivre dans cette voie. Qu’ils en profitent tant que ça dure; ça marche de moins en moins, de nos jours.
* Doit-on prononcer le nom de M. Finkielkraut à la française («Faim-qui-elle-crôte») ou à l’allemande («Finne-kille-cra-ôte»)? Dans le doute, nous le nommerons «Finkie», ce sera plus court.
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