dimanche 24 juin 2018

Bonne Saint-Jean quand même



Le 24 juin est le moment dans l’année où on remarque, même si c’est de manière extrêmement ténue, que les jours commencent à raccourcir. Voilà qui fait mentir ceux qui prétendent qu'ils sont plus longs en été, alors que c’est tout le contraire. C’est pourquoi on allume traditionnellement des feux en ce jour, dans le but de prolonger la lumière qui s’étiole.

En fait, l’été est le début du cheminement annuel vers les mois noirs – comme on dit en Bretagne –, en particulier novembre, où la lumière finit par faire défaut au point où certaines personnes entrent en dépression annuelle. On ne saurait les en blâmer, d’ailleurs.

Comme il est symbolique que cette journée-là fût choisie comme fête nationale des Québécois. À notre époque, avec le Parti libéral du Québec (PLiQ) sempiternellement au pouvoir, qui risque de se faire déboulonner par la Coalition Avenir Québec (ma CAQ), laquelle n’est rien d’autre qu’un PLiQ 2.0, et avec le Parti québécois qui n’est plus qu’une Union nationale 2.0 – allez voir dans vos livres d’histoire –, c’est-à-dire qui est en voie de disparition, l’avenir de l’identité québécoise s’assombrit comme jamais. Et ce ne sont pas les petits rigolos de Québec solidaire, ces supplétifs fédéralistes, qui vont changer la donne; tout au plus accéléreront-ils le processus.

Alors lorsque le soleil se couchera sur le Québec, et ce définitivement, et que le CAnada sera cAnadien d’un trou d’eau à l’autre dans les deux langues officielles – l’anglo et le saxon – peut-être y en aura-t-il encore qui, sur un site web poussiéreux, regarderont avec une certaine nostalgie de vieilles photos de l’époque où leurs ancêtres n’étaient pas frappés d’atonie. Ils se demanderont alors qui étaient ces énergumènes qui ne se laissaient pas faire et allaient même jusqu’à décapiter symboliquement le gardien de moutons.

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