mercredi 25 avril 2018

Abbott et Costello



En 2015, après 12 ans de tractations de coulisse et devant la communauté internationale, les Stazunis et l’Iran en étaient venus à une entente sur la question du nucléaire. Essentiellement, il s’agissait alors de rendre presque impossible la préparation de matières fissiles pour la production d’armes de destruction massive, tout en permettant, sous étroite surveillance internationale, l’utilisation de l’atome à des fins civiles. L’entente avait été conclue sous l’égide de la Russie, de la Chine, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la France.

Aujourd’hui, le président yankee Donald Trompe a décidé unilatéralement que le traité de non-prolifération iranien ne lui convient plus. Pour lui, le fait qu’il permette toujours l’utilisation de l’atome, fût-de à des fins pacifiques, est encore trop. Comme le compromis n’est pas son fort, il entend déchirer l’accord et le remplacer par quelque chose de plus contraignant. Plus contraignant pour l’Iran, il va sans dire, et plus astreignant en faveur de l’impérialisme stazunien.

Dans le même temps, la France hésite à donner suite au projet de Washington, quoique le Royaume-Uni finira bien par tapiner dans le sens voulu par les Yankees.

L’ennui, c’est que les autres garants de l’accord (Chine, Russie, Allemagne), ainsi que l’Iran, n’entendent pas du tout rouvrir les discussions sur le sujet. Apparemment, 12 ans ont amplement suffi et il n’est plus question pour eux de rempiler.

Alors, pour la galerie, Donald Trompe et Emmanuel Marron font leur petit numéro comique en faisant mine de se tripoter mutuellement avec affection. Mais on sait déjà que toute remise en question du traité avec l’Iran entraînerait un isolement des Stazunis sur la question.

Il est vrai que le président yankee ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez auquel la communauté internationale s’apprête à lui claquer la porte.



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