vendredi 10 novembre 2017

La force de la démocratie



L’expérience catalane met en lumière les travers des régimes dits «démocratiques». En effet, un référendum ayant exprimé, à hauteur de 90%, le désir de la population de la région de devenir une nation souveraine a été ignoré.

Bien pis, ce référendum n’est pas seulement resté lettre morte auprès du gouvernement central. Madrid a lancé une série de mesures répressives pendant et après le scrutin. Interventions policières musclées afin d’empêcher le vote et, aujourd’hui, une série de rafles et d’incarcérations, tant en Espagne qu’à l’étranger.

Toute une classe politique indépendantiste se retrouve en ce moment à l’ombre et sous la menace de sentences très lourdes au motif de «sédition», de «rébellion», voire même de «haute trahison». La répression s’est abattue avec la lourdeur coutumière, celle-là même à laquelle nous sommes habitués de la part de dictatures tiers-mondistes, généralement indéfectiblement soutenues par les Stazunis.

Cela doit faire réfléchir n’importe quelle minorité qui aspire à l’indépendance. Le chemin démocratique vers cet objectif est sans issue. Glisser de petits bouts de papier dans des boîtes en carton ne changera rien à l’ordre établi, sinon inciter ce dernier à s’«établir» plus solidement et avec des moyens qui n’ont rien de démocratique. Bref, quel que soit le système, il se maintient toujours en bout de ligne par la force.

Que ceux qui aspirent à la liberté sachent que la force finit toujours par avoir le droit pour elle.

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