jeudi 4 août 2016

Apologétique now!



Ce que je ne savais pas, c'est qu'il existe une forme de «tourisme à haut risque». Non, il ne s'agit pas de plongée en apnée ou de saut en parachute. Il s'agit d'aller se balader dans des endroits réputés dangereux, comme par exemple des régions où sévissent des conflits, militaires ou autres, d'envergure. Évidemment, il est important que lesdites régions présentent, outre des décombres fumants et des gueules cassées, quelque monument encore debout qui vaille plus ou moins le déplacement.

Difficile à croire? Et pourtant, c'est la réalité. Il y a des gens qui, selon toute vraisemblance, ont soit trop d'argent ou ont déjà tout vu. D'une manière ou d'une autre, il appert que, dans les tréfonds de leur vie plate, ils ressentent le besoin d'une puissante montrée d'adrénaline et n'ont trouvé d'autre moyen de l'obtenir que d'aller se frotter aux endroits les plus dangereux du globe.

J'en veux pour preuve ce fait divers qui s'est produit ce jeudi en Afghanistan, alors que 6 Européens et Yankees ont été blessés par une roquette lorsque leur convoi a été attaqué par des assaillants non identifiés. Il s'agissait d'un groupe de 12 personnes qui ont ainsi été prises à partie, lesquelles étaient «en voyage d'agrément» (sic) dans ce pays déchiré par la guerre depuis 40 ans.

Et encore, le fait d'être blessé n'est pas le pire qui puisse arriver à ce genre de touristes. Les enlèvements sont également relativement fréquents, quoique, dans ce cas, on n'est jamais vraiment sûr s'ils sont d'origine politique ou criminelle.

J'entends déjà les victimes d'aujourd'hui, une fois retapées et rapatriées à grands frais, faire l'apologie de leur escapade devant leurs parents et amis, pas plus fins qu'eux, qui les admireront pour leur courage.




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