mercredi 17 décembre 2014

Marre d'assauts



Évidemment, on va me rétorquer que le moment est mal choisi pour se livrer à ce genre d'observations. Qu'il faut se réserver un temps d'attente avant d'esquisser le bilan de telles tragédies.

Je serais bien le seul, en fait, à me garder une petite gêne, puisque tant de personnes n'hésitent pas à pointer un doigt accusateur, qui à l'encontre des autorités qui n'ont pas su débusquer un dangereux terroriste, qui accusant l'extrémisme islamiste de poursuivre sur sa lancée criminelle.

Ce qui me frappe dans l'affaire, c'est un détail, que j'avais du reste remarqué à plus d'une reprise, ici même dans les rues du Québec – et en particulier de Montréal –, entre autres lors du printemps érable.

Mardi matin, les forces de l'ordre, policiers en tête, ont donné l'assaut à la chocolaterie australienne où un forcené, apparemment musulman, retenait plusieurs personnes en otage. Bien entendu, le ravisseur a été abattu; mais deux innocents ont aussi perdu la vie dans l'attaque. Déjà, les responsables laissent entendre que ces derniers sont morts sous les coups de feu de leur tortionnaire. Ça tombe sous le sens.

La veille, pourtant, sans que les policiers n'y soient pour rien, cinq otages avaient réussi à s'enfuir sans subir le moindre préjudice.

Une personne sensée, quoique légèrement inquisitrice, est en droit de se demander s'il y aurait eu des victimes en l'absence de toute intervention policière. Par exemple, si on avait plutôt négocié avec cet individu dont les gestes semblaient indiquer quelque trouble du comportement plutôt qu'un fanatisme véritablement dangereux.

C'est comme les manifestations chez nous. Dans l'écrasante majorité des cas, elles se déroulent pacifiquement, tant qu'il n'y a pas de flics dans le décor.

Forces de l'ordre, dites-vous? Eh bien, j'en ai marre des assauts de cet ordre.

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