Vous est-il déjà arrivé de sauter à bord au moment où le
train s’ébranle? Ça nous est tous arrivé, ne serait-ce qu’à cause d’un bouchon
de circulation ou d’un réveil mal réglé. À une échelle individuelle, la chose passe inaperçue, la
plupart du temps. À l’échelle internationale, ça se remarque d’autant plus qu’on
tente toujours de cacher le jupon qui dépasse.
Ainsi en sera-t-il des obsèques de Nelson Mandela. L’événement
attirera quantité de chefs d’État dont tous ceux des pays occidentaux,
Stazunis, CAnada et Royaux-Muni en tête. Leur présence à ces funérailles ne
saurait masquer le fait qu’ils ont tous soutenu le régime impitoyable de l’apartheid
en Afrique du Sud.
Le seul pays de l’extérieur du continent qui a effectivement
combattu ce régime honni fut Cuba, et aucun autre.
Je sais, quelques journalistes prendront le temps de
mentionner que le CAnada a été le premier pays occidental à imposer des sanctions économiques, à l’époque,
sous l’égide de Brian Mulroney. Les journalistes honnêtes et consciencieux,
pour leur part, n’auront toutefois d’autre choix que de souligner que ces «sanctions»
n’étaient que volontaires et que, après qu’elles eurent pris effet, les
importations cAnadiennes en provenance d’Afrique du Sud ont augmenté de 68 %.
En outre, n’oublions pas que les membres du parti de Nelson Mandela sont
toujours considérés par Ottawa comme des terroristes.
Oh! regardez! Le train s’ébranle!
Et il est encore plein à craquer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire