Oui, c’était le bon temps. À l’époque, au sortir des 30 glorieuses, et en conséquence plus particulièrement de la Révolution tranquille
au Québec, la situation de la classe laborieuse s’était grandement améliorée. Il faut dire que, durant cette période suivant la guerre, l’économie avait été grandement stimulée et que, en Occident, il s’agissait
surtout de détourner les travailleurs du discours de gauche émanant de l’Union
soviétique.
Bref, le capitalisme sauvage – pardon, le néo-libéralisme
– dut faire des concessions afin de garder la mainmise sur les rapports
socio-économiques. C’est alors qu’on a connu des programmes avantageux
– l’assurance maladie, entre autres – et des lois syndicales faisant en sorte
que le rapport de force était désormais plus équilibré devant l’omnipotence du
grand capital.
Au moment de la chute du socialisme en Europe de l’Est, le
filet social de là-bas a volé en éclats; et le nôtre a commencé à fondre comme
un cube de sucre dans l’eau chaude. Les lois syndicales ont été les premières à passer à la
trappe. Désormais, plus le droit de faire la grève sans assurer de services
essentiels; plus le droit de faire la grève si ça dérange quelqu’un; oh et
puis, tant qu’à faire, plus le droit de faire la grève. Les programmes sociaux
ont progressivement disparu ou ont été rognés à l’extrême. Ainsi il en été de
la sécurité d’emploi et de l’assurance-chômage – qu’il faut désormais appeler
assurance-emploi.
Aujourd’hui, le capitalisme sauvage – je veux dire le
néo-libéralisme (décidément, je suis incorrigible) – s’attaque aux régimes de
retraite. Les employeurs ne veulent plus y contribuer, et les gouvernements non
plus; tout au moins au niveau municipal, s’il faut en croire le duo les
Denis-Régis. Voilà que le gouvernement fédéral emboîte le pas et affirme tout
de go que les gens devront maintenant envisager de contribuer à des régimes de
retraite privés, puisque le CAnada ne peut se permettre de bonifier les régimes
de retraite existants, selon le ministre des Finances actuel, M. James Michael
Flaherty dont «l’état de santé rend la voix faible et rauque», selon le
quotidien La Presse.
L’attitude du gouvernement fédéral s’est heurtée à
l’opposition des gouvernements provinciaux, y compris celui de
l’Ontario.
Même l’Ontario! C’est tout dire!
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