samedi 14 septembre 2013

Pauline à (côté de) la plaque


Si j’étais cAnadien, je dirais un grand merci à Pauline Marois, celle qui a mieux su diviser le vote souverainiste que ne l’a fait Lucien Bouchard lui-même. À preuve, les séquelles de la purge qui a chassé des rangs du Bloc québécois (ça existait encore?) Maria Mourani.

De tergiversations en reculades, Pauline-à-côté-de-la-plaque a su miner le peu d’assurance que le retour au pouvoir du Parti québécois avait pu insuffler aux troupes, parmi lesquelles j’inclus les sympathisants. À force de tâtonnements, elle a mis de l’avant un programme bancal qui a finalement abouti à un faux débat autour d’une hypothétique et imprécise notion de l’identité québécoise contre laquelle tous s’élèvent, mais que personne ne peut définir.

Un battage stérile qui pousse en touche des problèmes plus pressants, dont celui de l’avenir de tout un peuple et qui, dans le meilleur des cas, ne finira qu’à aboutir à une autre charte dans laquelle nos aspirations nationales finiront par s’empêtrer devant l’une ou l’autre cour de pseudo-justice.

De plus en plus démobilisés – et de plus en plus vilipendés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur –, les souverainistes et leur rêve ne sont plus, pour emprunter les mots d’Yves Beauchemin, «qu’un cadavre encore chaud».

Si elle l’avait cherché, Pauline Marois n’aurait pas pu mieux servir les intérêts du CAnada.

Allez donc savoir… Comme Lucien Bouchard nous l’a prouvé depuis, elle n’est peut-être pas autant à côté de la plaque qu’on pense.


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