Les réactions du contemporain m’étonnent toujours un peu. Prenez ce qui se passe en Syrie présentement.
Vous pouvez écrabouiller des gens sous les chenilles d’un
char, vous pouvez les déchiqueter avec des bombes à fragmentation, vous pouvez
les consumer tout vifs avec du napalm ou du phosphore blanc et ça se passe
chaque fois dans l’indifférence générale.
Mais si vous les empoisonnez avec du gaz, alors c’est une
levée de boucliers et les gouvernements occidentaux se trouvent sous pression
de la part des médias pour faire cesser la tuerie. Ce n’est pas tant ce qui se
passe, apparemment, qui fait qu’on pousse le bouchon trop loin. Ce qui importe
c’est de quelle arme on se sert pour empiler les cadavres. Le charnier en soi
ne semble pas déterminant quant à l’élan de compassion général.
Finalement, c’est comme si on refusait de manger la viande
du boucher parce qu’il a utilisé un couteau qu’on n’aime pas.
Pas facile à suivre…
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