mercredi 4 mai 2011

La faute au iPod

Il y a deux ans, alors que nous étions au plus profond de la crise financière, le sociologue urbain Sudhir Venkatesh s’étonnait dans le New York Times de constater qu’aucune révolte n’avait éclaté contre le mauvais coup, clairement criminel, que nous avaient joué les banques. Où étaient les piques? Où étaient le goudron et les plumes? Plus sérieusement, où étaient les foules? Venkatesh avait une réponse, l’iPod:

«Dans les espaces publics, une certaine interaction est nécessaire à la création d’un “esprit de masse”. La plupart des appareils de type iPod séparent les citoyens les uns des autres; on ne peut rejoindre un mouvement si l’on n’entend pas ceux qui y participent. Remercions M..Jobs d’empêcher le changement social.»

Le mur du son
Nikil Saval, Slate.fr, 4 mai 2011

1 commentaire:

Nicolas Klass a dit…

Vivement que les iPods soient remplacés par des téléphones intelligents, alors... Comme en Tunisie.