mercredi 23 septembre 2009

Foglia au pied du mur, à Berlin

Photo: Thierry Noir, 1986. Wikimedia Commons

«Le mur ne dit rien sans cette bande de terrain nu d’un centaine de mètres qui empêchait les Allemands de l’Est d’en approcher. Sans les barbelés, les miradors, le chemin de ronde, les chiens.»

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En se laissant glisser par des petites rues, on finit par arriver à la rivière (la Spree) et au mur. Le plus long tronçon conservé: 1,3 km entre la Ostbahnhof et le pont rococo de l’Oberbaumbrücke.

Le mur, ici, est devenu une fresque appelée East Side Gallery. Peinturluré sur sa longueur, le mur. La niaiserie gothique a recouvert l’horreur. Le touriste pullule, évidemment. Justement, devant un portrait assez réussi du dissident Sakharov, un tata se fait prendre en photo en faisant semblant d’entrer son doigt dans la narine du dissident. Je l’applaudis. Il me fait le signe de la victoire. Moi aussi, mais d’un seul doigt.

Le mur, un dimanche d’août
Pierre Foglia, La Presse, 23 septembre 2009

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