mardi 11 mars 2025

Étapisme

 



Le départ du fils de Pierre Elliott Trudeau s'est déroulé en suivant une mauvaise mise en scène qui aurait bien pu être de son propre cru.

Première étape, son annonce en janvier dernier qu'il renonçait à rester en poste en tant que premier ministre du CAnada. Évidemment, la nouvelle fut accueillie avec consternation par tout le monde. Les quelques fidèles qui lui restaient déploraient ce départ, tandis que la majorité se demandait pourquoi il avait fallu l'attendre si longtemps.

Deuxième étape, la course à la chefferie pour lui trouver un remplaçant. Comment se fait-il qu'il fallût tant de temps pour combler un tel vide? C'est un mystère que seuls d'honnêtes (sic) libéraux peuvent peut-être élucider.

Troisième étape, le cirque de son départ au terme de sa dernière réunion auprès de ses députés. Pour donner toute sa mesure, il a tiré la langue dans une ultime grimace de cabotin, tout en volant une chaise de la Chambre des communes.

Quatrième étape, son passage prochain auprès de la très bilingue gouverneure générale du CAnadae afin de lui annoncer officiellement son départ et, sans doute, pour la prévenir dans sa langue maternelle qu'elle devrait recevoir tout de suite après la visite de son remplaçant. Ce dernier, d'ailleurs, selon toute apparence retournera la voir d'ici quelques semaines – sinon quelques jours – pour lui demander de bien vouloir dissoudre la Chambre.

Cinquième étape, l'entrefilet annonçant qu'il s'est trouvé une nouvelle job quelque part, ce qui marquera sans doute l'actualité, car dépourvu d'expérience, qui  voudra bien de lui? Peut-être comme idiot utile...

Combien de temps avant qu'il ne tombe dans l'oubli? Difficile à dire. À une autre époque, il avait déclaré à Patrick Lagacé en 2010: «La vie est trop importante pour être prise au sérieux.»

Et lui, pas assez.

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