mardi 14 janvier 2025

Le ménage

 



Je ne cache pas ma surprise en apprenant par le biais des journaux que la vice-première ministre du CAnada, Mme Chrystia Freeland, envisage sérieusement de se porter candidate à la succession du fils de Pierre Elliott Trudeau.

Non pas que j'aie eu le moindre doute quant à ses ambitions politiques, dont celle de devenir éventuellement première ministre, mais je l'imaginais plus sagace sur le plan stratégique. En effet, qu'advient-il d'une personnalité politique lorsque son parti perd ses élections? Bien souvent, si la défaire est particulièrement sévère, le – ou la – chef démissionne, entérinant ainsi la responsabilité d'une telle déroute.

Or, si les sondages actuels sont révélateurs de la réalité sur le terrain, les prochaines élections cAnadiennes risquent fort de tourner au grand désavantage du Parti libéral (PLiC). Dans un tel cas, le leadership du parti sera plus que probablement remis en question, ce qui pourrait se traduire par la fin d'une carrière politique qui eût pu s'avérer plus prometteuse par ailleurs.

Mme Freeland me semblerait plus avisée d'attendre les résultats de la prochaine élection avant d'annoncer qu'elle brigue la direction de son parti. En prenant les rênes à la suite d'une sérieuse déconfiture, elle pourrait lancer la reconstruction en plaçant ses pions – c'est-à-dire ses supporters – aux postes clés.

En agissant prématurément, si elle est choisie comme chef, elle hypothèque lourdement son avenir politique et un revers majeur lors du scrutin pourrait fort bien la contraindre à laisser la direction du PLiC, tout comme l'a fait le fils de Pierre Elliott Trudeau.

Au fond, ça compléterait le ménage.


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