vendredi 20 mars 2020

À part Ted

Miki «Ted» Zohar
En 1954, l’État d’Israël, qui fêtait alors son sixième anniversaire de naissance, avait aboli la peine de mort. Sauf dans les cas rarissimes – à l’époque – de terrorisme, de trahison ou de crimes contre l’humanité. Il fallait bien se garder une certaine latitude afin de pouvoir punir les anciens bourreaux nazis. D’ailleurs, le dernier à être exécuté en Israël fut le criminel de guerre Adolf Eichmann, en 1962.

En ce moment, c’est la merde en Israël. Le premier ministre doit subir un procès pour corruption. Les élections qui se suivent n’arrivent pas à donner une majorité en chambre. Les différents partis sont incapables de former une coalition durable. Les Stazunis se mêlent d’attiser la rancœur des Palestiniens en proposant un plan de paix totalement inacceptable.

Dans un tel contexte, il ne faut pas s’étonner que des initiatives extrémistes commencent à se manifester. La dernière en date est celle d’un certain Miki Zohar, un parlementaire de droite, qui a présenté un projet de loi imposant la peine de mort aux prisonniers politiques palestiniens. Dommage, d’ailleurs, qu’il ne se nomme pas Ted; ça pourrait donner un titre intéressant.

Comme il est incroyablement facile, en Israël, d’accuser n’importe quel Palestinien de crime politique, je ne vous dis pas l’hécatombe que ce serait.

Mais je vous rassure tout de suite. Cela n’est pas une forme de ségrégation.

Non, non. C’est… euh… une sorte d’abrogation.

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