vendredi 17 novembre 2017

Jackpot!

Tout d’abord, je me dois d’insister sur un point: je ne suis pas un grand fan de Gilbert Sicotte. Il n’est pas, à mes yeux tout au moins, ce que la colonie artistique a produit de meilleur comme comédien. Cependant, comme tous les domaines ont des points communs, c’est à des gens comme lui auxquels on fait appel pour enseigner leur art; les autres, en toute logique, étant retenus par ailleurs.

Si les choses se passent comme dans les universités, ceux qui dispensent le savoir ne sont que rarement bons pédagogues dans les conservatoires. Une fois le diplôme décroché, c’est au contact de la réalité que le novice apprendra véritablement son métier.

C’est partout pareil.

Or, dernièrement, Gilbert Sicotte s’est retrouvé à l’avant-scène (sans jeu de mots) de l’actualité. En effet, l’acteur et professeur a été suspendu par la direction du Conservatoire d’art dramatique pour – tenez-vous bien – abus de pouvoir. En effet, une de ses étudiantes, Mme Ksenia Sysolyatina, a porté plainte à son endroit, car l’attitude de M. Sicotte était excessivement autoritaire, selon elle. Ce dernier aurait même dit à Mme Sysolyatina, semble-t-il sous le coup de la colère: «Tu sais que tu as le droit de t’en aller et que personne ne va te retenir ici.»

Apparemment, M. Sicotte, à tort ou à raison, émettait ainsi quelques doutes quant au talent de son élève. Il aurait, dit-on, eu des emportements à l’endroit d’autres personnes également, lesquelles ont préféré dénoncer sous le couvert de l’anonymat.

J’espère que Mme Sysolyatina aura la possibilité d’entamer – et de gagner – des poursuites contre M. Sicotte et, peut-être, le Conservatoire. Si c’est le cas, je vais décrocher le pactole!

Je ne compte plus le nombre de fois où des employeurs m’ont lancé à la gueule: «Si ça ne fait pas ton affaire, fiche le camp!»

Je savais bien bien que, un jour ou l’autre, la rectitude politique finirait par en arriver à un tel degré d’outrance qu’elle s’avérerait payante.

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