Theresa May, l'actuelle première ministre conservatrice des Royaux-Munis, avait déclenché des élections anticipées dans son pays afin de renforcer sa majorité parlementaire et de pouvoir mener à sa guise la sortie de son pays de l'Union européenne (le fameux Brexit), et tout le reste.
Sauf que – patatras! – plutôt que d'obtenir une Chambre à sa botte, le 8 juin dernier, elle s'est retrouvée avec un gouvernement minoritaire. Que faire alors? Quand on est un chef conservateur, la solution est toute trouvée: il faut pêcher des appuis à l'extrême droite. Mme May s'est donc tout naturellement tournée vers le Democratic Union Party (DUP, sans «e» à la fin) d'Irlande du Nord afin de glaner les quelques sièges qui lui assureraient une très mince majorité.
Les négociations ont un peu traîné, sans doute parce que Mme Arlene Foster, chef du DUP, a su, comme tout le monde, que la cabale a commencé au sein du Parti conservateur pour se débarrasser de Mme May, figure gênante et bouc émissaire incontournable de l'échec.
Néanmoins, les choses sont rentrées dans l'ordre, Mme May ayant fait preuve d'un sens politique sans égal en achetant littéralement l'appui du parti facho. Combien? Pas cher, à peine un petit milliard de rien du tout. Des livres sterling, attention; pas de ces vulgaires dollars. Quand même, pour s'assurer l'appui de 10 députés, ça revient cher le siège. Bah! puisque ce n'est pas son argent!
Vous me direz que le fric ira au développement économique de l'Irlande du Nord et non pas au DUP. Parions qu'il y en aura bien une partie qui, d'une manière ou de l'autre, finira par s'égarer dans les coffres des fascistes, comme d'habitude.
La politique, quel beau métier!
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