mardi 11 octobre 2016

Entre les deux, mon cœur balance...



Après des mois au cours desquels le fameux Donald Trompe, candidat de moins en moins républicain à la présidence yankee, a insulté systématiquement une large part de l'électorat, on dirait que le seuil de tolérance des Stazuniens a finalement été atteint.

Les latino-américains, particulièrement d'origine mexicaine, les Noirs, les journalistes, les immigrants, les musulmans, les opposants et même les vétérans ont tous été la cible de ses insultes. Avouez que cela fait quand même beaucoup de monde.

Et pourtant, tout cela a été encaissé, absorbé, digéré, accepté pour être finalement oublié par l'ensemble de la population, exception faite de quelques analystes politiques plus ou moins gauchisants. Or voici qu'un commentaire dudit Donald, proféré il y a de cela une dizaine d'années et enregistré à son insu, a été à l'avant-plan des médias, ces derniers jours. Donny boy y faisait étalage de sa grossièreté coutumière, mais cette fois elle était mise au service d'une attitude très dégradante à l'endroit des femmes et le faisait en plus passer pour un prédateur sexuel.

Cette fois, ce fut le déluge qui a fait déborder le dé à coudre. Cette fois, ses appuis se sont littéralement effrités sous ses pieds en l'espace de quelques jours. Même le leader républicain au Congrès s'est retourné contre lui. Il faut dire que la tendance n'était déjà pas très favorable à son parti et qu'il est actuellement soucieux de maintenir sa majorité au sein du corps législatif. Mais le comble, c'est que son colistier lui-même, Mike Pence, s'est désolidarisé de son «chef» à la suite de la divulgation de ses propos. À peu près tous les pontes républicains lui ont tourné le dos; et le sien se retrouve au pied du mur.

C'est à se demander ce qui, dans la mentalité yankee, réputée pour son intolérance et son étroitesse de vue, a bien pu susciter une telle levée de boucliers. Est-ce un attachement viscéral à des valeurs matriarcales ou tout simplement un vieux fond de puritanisme croupissant?

1 commentaire:

Chose a dit…

Les partisans de Trump croient qu'il s'agit d'une autre attaque mensongère des médias de l'establishment. Ils ont davantage confiance en Alex Jones, selon qui Hillary Clinton et Obama sont littéralement des diables de l'enfer. Ils puent le soufre!

https://mediamatters.org/video/2016/10/10/trump-ally-alex-jones-i-was-told-people-around-clinton-shes-demon-possessed/213712