Quiconque a suivi la campagne référendaire concernant le Brexit se souviendra des scénarios apocalyptiques que prédisaient les défenseurs d'une Europe unie, en cas de victoire du oui.
Crise économique, destruction pure et simple du rêve européen, chute des marchés mondiaux, etc. Rien ne semblait être évité à une Europe dont l'union serait ainsi menacée. Une Europe? Plutôt la planète au complet; avec le Système solaire et toute la galaxie, en prime.
Bref, une campagne de peur classique, comme celles que nous avons connues à répétition, ici au Québec, qu'il s'agisse de référendums ou d'élections. Mais voici que le discours a soudainement changé.
Angela Merkel a pris la parole, dernièrement, avec la verve teutonne qu'on lui connaît en déclarant: «L'UE est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne, elle est assez forte pour continuer à aller de l'avant.»
Tout d'un coup, plus de cataclysme en vue. Par ailleurs, de hauts fonctionnaires européens ont déjà commencé à répondre au bluff britannique en écartant toute négociation «à la carte» dans le cadre d'un Brexit, allant même jusqu'à prétendre être disposés à ce que les Royaux-Munis quittent l'UE immédiatement.
Cherche-t-on à cautériser rapidement la blessure afin d'éviter la contagion? Personnellement, je crois qu'on cherche plutôt à administrer une douche froide aux Britanniques, lesquels – comme tout le monde, à un moment ou à un autre – se réveillent immanquablement avec les remords d'un lendemain de veille.
mercredi 29 juin 2016
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