Noyé dans la frénésie précédant le grand départ pour les
vacances qui ne le sont pas moins, un événement de taille est demeuré
relativement inaperçu au nord du limes de l’empire.
Peu d’entre nous ignorons que les Stazunis vont bientôt se
trouver plongés dans une campagne électorale présidentielle. En ce moment, les
candidats respectifs de chaque parti déclarent leurs intentions de se présenter
à l’investiture de leur formation, dans l’espoir de devenir le prochain
locataire de la Maison Blanche.
L’une des candidatures les plus remarquées – je ne puis
employer le terme «prestigieuses» – a été celle de Donald Trump, le fameux
milliardaire excentrique – pour ne pas dire carrément déjanté – dont les frasques alimentent la une des tabloïdes
yankees depuis des années. Son principal mérite, à date, est de démontrer que
n’importe quel illuminé peur devenir multi-milliardaire.
Je vis donc d’espoir.
Lors du discours annonçant sa candidature, M. Trump en
a placé quelques-unes qui n’ont pas leur place dans un débat politique un tant
soit peu relevé. Il s’est livré à
une charge contre l’immigration en provenance du Mexique, affirmant sans
sourciller que ce pays n’envoyait pas à l’étranger ses meilleurs éléments et
que ces immigrants étaient composés en majeure partie de criminels et de
violeurs. Mais peut-être pas tous, avait-il pris soin d’ajouter avec tout le tact dont il est capable.
D’ores et déjà, il s’est hissé au deuxième rang parmi les
favoris du parti républicain. Vous savez, celui des forts en gueule, des
maniaques du flingue et des partisans du bombardement à outrance. On peut néanmoins se demander quelle est l’utilité de la présence d’un
tel énergumène dans une course à l’investiture. Elle est pourtant évidente.
Le
favori dans ladite course est John Ellis Bush, le frère de l’ex-président
yankee George Walker Bush, aussi connu sous le charmant sobriquet de «Dubbya», tel
qu’il aimait prononcer l’initiale de son deuxième prénom. Comme on connaît la
grande intelligence qui fut prodiguée à cette génération de Bush, lorsque les
fées se sont penchées sur leur berceau respectif, il incombait sans doute de
donner un faire-valoir au dernier de la lignée afin qu’il apparaisse un peu
moins – comment dire – hébété que son illustre frangin.
Je ne sais quel conseiller génial a suggéré de mettre en
lice le remarquable Donald Trump aux côtés de qui n’importe quel abruti semble
disposer d’une intelligence moyenne. En bref, aux prochaines élections, les Yankees
auront le choix entre crétin et Clinton.
Je n’aurais jamais cru admettre un jour que, certaines
fois, être cAnadien a du bon…
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