En autant que je sois concerné, une caricature devrait normalement être drôle. Il peut s'agir d'un humour caustique, voire grinçant, mais peut importe. L'essentiel, c'est qu'une certaine ironie vienne en teindre le propos.
De nos jours, on dirait que la caricature fait surtout dans la provocation. Faut-il rappeler les soubresauts causés par la publication des premières caricatures de Mahomet – que les mille bienfaits d'Allah soient sur lui –, en 2005? Les choses, comme on sait, on dégénéré avec Charlie Hebdo. Pas plus tard que l'autre jour, une autre agression à l'arme à feu a eu lieu à Garland au Texas, provoquée par un concours de caricatures de Mahomet – que son nom soit placé au plus haut.
Ce concours avait été organisé par Pamela Geller, une New-Yorkaise, qui, sans doute par prudence, avait jugé préférable de tenir l'événement dans une contrée où la densité de rednecks armés jusqu'aux dents dépasse celle d'une base militaire yankee. «À concourir sans péril, on évite les ennuis», a dû penser à tort la brave dame. Or voici que des militants de l'État islamique, semblerait-il, ont monté une attaque, la première de cette organisation sur le territoire des Stazunis. Évidemment, l'organisatrice de l'événement a insisté sur le fait que le concours avait été institué au nom de la liberté d'expression.
Vous avez déjà essayé, aux Stazunis, de faire des blagues sur l'attentat du World Trade Center? Essayez pour voir et vous allez constater que la liberté d'expression ne fonctionne pas nécessairement dans les deux sens.
Et les caricatures de Mahomet – que son enseignement fasse le délice de tous les esprits – dans tout ça?
Arrêtez donc d'en publier! De toute façon, ça n'a jamais fait rire!
vendredi 8 mai 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire