jeudi 3 juillet 2014

Vive la crise!


Les entreprises canadiennes et québécoises ont des milliards de dollars dans leur compte de banque et réalisent de gros profits pendant que l’État est en manque d’argent. Cherchez l’erreur! Saviez-vous que «sur une période d’un an, les vedettes de Québec Inc. ont volé le premier rang mondial au TSX de la Bourse de Toronto. L’indice Québec a affiché un rendement de 23,4% avec les dividendes du 23 mai 2013 au 23 mai 2014». Go, Québec, Go! Un rendement à faire rougir d’envie les Américains (La Presse, 23 mai 2014). Et dire que le même jour, Francis Vailles de La Presse, mon chroniqueur préféré et de loin, prétendait dans son texte, sans chiffres pertinents à l’appui bien évidemment, qu’il y avait recul de la profitabilité des entreprises du Québec et qu’il serait insensé d’augmenter leurs impôts même si le cabinet d’experts-comptables international KPMG répète chaque année que ce sont les compagnies québécoises qui ont les coûts d’exploitation les plus bas des pays occidentaux, ce qui comprend les impôts réellement payés par ces dernières. Tous les moyens sont bons pour farcir la cervelle du monde et soumettre la population à l’agenda économique des détenteurs du pouvoir.

Crise économique, mon œil. Tiens, vous voulez une autre preuve, eh bien prenez le titre de cet autre article de La Presse du 30 octobre 2013 intitulé : «Québec Inc. touche les 300 milliards en bourse». Au premier paragraphe, il est écrit que : «Décidément, plusieurs entreprises québécoises ont de l’élan en Bourse. Au point où la capitalisation boursière de Québec Inc. vient de franchir le seuil des 300 milliards de dollars, un record historique et une valeur doublée en cinq ans». On n’a plus les crises que l’on avait. Crise pour qui au juste? Nous servir des arguments trompeurs comme «crise économique» et «relance de l’économie» pour justifier les ignobles coupes dans les services publics à la population relève non seulement de la désinformation, pas uniquement du mépris mais aussi de l’exploitation pure et simple.

Le pseudo «monstre» de la santé publique
Le blogue de Léo-Paul Lauzon, 2 juillet 2014

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