mercredi 28 décembre 2011

L’âge des banques

Plus de trois ans après avoir évité une catastrophe économique grâce à l’injection massive de capitaux publics, les gouvernements d’Amérique du Nord et d’Europe n’ont pratiquement rien fait. [...]

Il y a une quinzaine de jours, lors de son témoignage devant les membres de la Commission des finances du Congrès, Simon Johnson, du Peterson Institute for International Economics et professeur au MIT, a communiqué une batterie de chiffres propres à aiguiser un lot d’inquiétudes. Parmi eux, on a retenu celui-ci: l’actif combiné des six plus importants établissements financiers des États-Unis, soit Bank of America, Citigroup et consorts, équivaut, tenez-vous bien, à 62,5 % du PIB des États-Unis! Avant la crise de 2008, leur part était de 55 %. En 1995, c’est à méditer deux fois plutôt qu’une, elle était de 17 %. Entre ces deux dernières dates, on se souviendra qu’en 1999 le gouvernement Clinton avait aboli ce qui restait de la loi Glass-Steagall votée sous le gouvernement Roosevelt, en 1933, afin d’ériger des barrières entre les quatre piliers de la finance pour ne plus revivre les dérives bancaires des années 1920.

Réforme du système bancaire - Rien, toujours rien
Serge Truffaut, Le Devoir, 28 décembre 2011

Aucun commentaire: