jeudi 20 octobre 2011

La nouvelle Bastarache

Quoique ayant essuyé maintes critiques, notre éminent premier ministre, John James Charest, nous a démontré depuis hier la qualité de son leadership.

En effet, révélant une fois de plus qu’il a bel et bien «les deux mains sur le volant» pour employer sa célèbre formule quintessenciée, et qu’il ne plie pas devant l’orage, il a fait preuve du cran des héros, fût-ce en opérant un téméraire tête-à-queue.

Depuis 2 ans qu’il refusait obstinément toute idée d’une enquête, fût-elle publique ou non, il a finalement nommé l’honorable France Charbonneau, magistrat au cheminement aussi éminent que l’honorable juge Michel Bastarache, mais pas au service de l’occupant, à la présidence d’une commission d’enquête moitié publique et moitié à huis clos.

Cette formule alambiquée, peut-être l’ancêtre des PPP, fera en sorte que la présidente Charbonneau – car il faut désormais la désigner ainsi – n’aura pas le pouvoir de contraindre les personnes à témoigner ni même à produire des documents.

Il a beau avoir donné le mandat à ladite commission de «faire le ménage dans l’industrie», il appert de manière évidente que M. John James Charest a tenu parole: il n’y aura pas de véritable enquête publique dans le milieu de la construction.

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