jeudi 29 septembre 2011

Pétrole éthique et sables bitumineux

Source: EthicalOil.org

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Depuis quelques mois, les ministres et porte-parole conservateurs utilisent le mot «éthique» pour distinguer le pétrole produit au Canada de ses compétiteurs produits au Moyen-Orient... et écarter les critiques environnementales. Aucun ne se mouille toutefois pour expliquer ce qu’il entend par là. Interrogé à ce sujet hier, le ministre de l’Environnement, Peter Kent, a refusé de définir la dimension «éthique» des sables bitumineux. «Je le tire [le concept] de la publicité. C’est bien expliqué.»

Le ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver, était tout aussi évasif. «Notre pays a des principes fondamentaux: l’égalité des femmes et des hommes et la liberté d’expression et tout ça. Alors, à notre avis, nous sommes un pays éthique.» Quel est le lien entre le droit des femmes et le pétrole? M. Oliver refuse de l’expliquer. Quand on lui demande s’il fait ainsi une référence à l’Arabie saoudite, puissance pétrolière où les femmes n’ont pas le droit de conduire une voiture, il se rebiffe. «Je parle de notre pays. Je ne fais pas de comparaison.»

Les ministres restent silencieux sur le pétrole éthique
Hélène Buzzetti, Le Devoir, 28 septembre 2011

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Les Nobel contre les sables

Huit lauréats du prix Nobel de la paix ont envoyé hier une lettre au premier ministre Stephen Harper pour lui demander de mettre fin au développement des sables bitumineux. [...]

Ils appellent à un travail concerté de la communauté internationale pour réduire la dépendance au pétrole, au charbon et au gaz et plutôt se tourner vers les énergies renouvelables. En ce sens, M. Harper a, selon eux, «une occasion privilégiée» de guider le Canada dans cette direction. «Une exploitation plus développée des sables bitumineux augmentera dramatiquement les émissions de gaz à effet de serre en Amérique du Nord», écrivent les auteurs.

Les Nobel contre les sables
Guillaume Bourgault-Côté, Le Devoir, 29 septembre 2011

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Une exposition sur les sables bitumineux financée par le lobby

Le Musée des sciences et de la technologie du Canada, institution très populaire de la capitale fédérale auprès des familles et des écoles, inaugure ces jours-ci une exposition sur les diverses sources d’énergie produites et consommées au Canada. La particularité? Le segment traitant des sables bitumineux albertains reprend de larges pans de l’argumentaire pro-exploitation du gouvernement conservateur et a été financé et conçu en partie... par le lobby des exploitants de sables.

Musée des sciences et de la technologie du Canada -
Une exposition sur les sables bitumineux financée par le lobby

Hélène Buzzetti, Le Devoir, 29 septembre 2011

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Une facture salée pour le Canada

Le coût des changements climatiques pour le Canada pourrait passer de 5 milliards par année en 2020 à des montants allant de 21 à 43.milliards par année dans les années 2050.

Il existe même une possibilité, réduite certes à seulement 5 %, que ce coût atteigne en raison d’une combinaison de différents facteurs à 91.milliards par année au milieu du siècle.

Tel est le bilan économique du coût des changements climatiques dressé par la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE) dans un rapport rendu public ce matin à Ottawa. La TRNEE est une agence de consultation financée par le gouvernement fédéral, qui nomme aussi ses membres. On y retrouve des représentants du secteur des entreprises, des universitaires, des environnementalistes et des spécialistes des politiques publiques et des milieux communautaires et sociaux.

Une facture salée pour le Canada
Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir, 29 septembre 2011

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Les changements climatiques au service des touristes?

Les changements climatiques bouleversent l’industrie du tourisme d’aventure. Et, étonnement, pas toujours de manière négative.

Le magazine Time note aujourd’hui que le réchauffement de la planète permet désormais aux touristes les plus curieux d’explorer des lieux étranges et reculés où seuls les explorateurs ou les aventuriers aguerris pouvaient se rendre auparavant. Les randonneurs ont maintenant plus facilement accès au plus hauts sommets de l’Himalaya.

Les changements climatiques au service des touristes?
Violaine Ballivy, Cyberpresse, 29 septembre 2011

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