mercredi 30 décembre 2009

Bonne Année grand nez!

Libération présente (en version papier ou pour abonnés seulement) une rétrospective des bobards politiques de l’année en France. On aurait bien aimé que les journaux du Québec et du Canada se prêtent au même exercice. Car pour ce qui est des bobards, l’année 2009 aurait fourni assez de matière pour remplir La Presse, format samedi, au grand complet. À bien y penser, juste avec ceux qui ont été publiés dans La.Presse on en aurait eu assez pour remplir La Presse...

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Bobard

Bobard est un joli mot qui possède l’énorme avantage de sonner moins dur à l’oreille que le mot mensonge, son premier synonyme. Bobard est aussi un mot qui bénéficie d’une définition plus large. Car il peut s’agir d’une contre-vérité, d’une demi-vérité, d’un boniment, d’une supercherie, d’une tromperie, d’un faux-semblant, d’une finauderie, d’un leurre, d’une ruse, d’une affabulation, d’une fanfaronnade, d’une forfanterie ou de n’importe lequel d’une tonne d’autres synonymes encore disponibles. Un peu à la manière des Esquimaux qui disposent d’une panoplie de mots pour parler de la neige, les humains en général n’ont jamais cessé de créer de nouveaux mots pour parler du mensonge. C’est que le langage suit l’usage et que les humains n’ont jamais cessé d’inventer de nouvelles façons de mentir, ou d’embellir la vérité, si vous préférez.

Mais ne vous en faites pas, rien n’est plus normal. Même la voix de la sagesse nous enseigne que toute vérité n’est pas bonne à dire. En fait, plusieurs considèrent le mensonge comme un lubrifiant social indispensable. D’ailleurs, le temps des Fêtes nous en fournit l’exemple parfait avec toutes ses occasions de se réunir en famille, entre amis ou avec les collègues du bureau. Tout le monde sait que pour éviter les accrochages, mieux vaut lubrifier généreusement.

C’est aussi ce que croient la plupart des politiciens. Sauf qu’eux y pensent davantage en terme de lubrifiant anatomique, comme la gelée K-Y ou autrefois la vaseline.

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