samedi 14 février 2009

Maudit que ça va mal!


La crise nous crée une quantité phénoménale de problèmes. Des mises à pied massives un peu partout à Montréal, au Québec et même là-bas au Canada. Les Stazunis, qui devaient être notre bâton de vieillesse, écopent eux aussi. Mais cette fois, ce ne sont plus les petites «bineries», comme General Motors, General Electric, General Foods ou General Dynamics, qui doivent passer au couperet; les grandes entreprises aussi doivent se résigner, la gorge serrée, à jeter à la rue tous ces gens dont le bien-être se trouvait toujours au centre de leurs préoccupations.

Oui, ça va mal!

Parce que si le secteur privé «y goûte», comme on dit, le public n’est pas épargné. Songez un instant que même Général Tremblay a été obligé de mettre Marcel, son propre frère – cette chair de sa chair, ce sang, cœur et tout ce que vous voudrez, de son sang, cœur – à la porte, il y a trois semaines, la mort dans l’âme et la larme à l’œil. Quand on sait que ce dernier pense se débarrasser de la neige à l’aide de crampons, on ne peut que mesurer l’étendue de son incapacité à faire face au monde réel. Que va-t-il devenir? Itinérant pelotonné dans une encoignure au grand froid, réchauffé tant bien que mal par deux ou trois corniauds comme lui souffrant des rigueurs du climat? Et encore, ce ne serait rien. Et si l’ADQ venait le recruter pour devenir ministre des Transports? Hein? Vous n’y avez pas pensé, je parie! Personne ne pense à ces choses-là, sauf moi! Et après ça, on se demande pourquoi je dors si peu…

Ça n’a pas fini d’aller mal, comme vous voyez.

Ça va tellement mal que, si ça continue de la sorte, on va se retrouver avec une crise de l’ampleur de celle de 1992. Je me souviens combien c’était dur à ce moment-là. Tellement dur, qu’il avait même fallu que je me mette à travailler pendant quelques semaines.

Honnêtement, je crois que je ne m’en suis jamais remis. J’en frémis encore…

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