L’assistant secrétaire d’État adjoint à la politique
extérieure des Stazunis, Stephen Joseph Harper, a donné toute sa mesure au
cours de la visite officielle qu’il mène actuellement au Proche-Orient. Ainsi,
il n’a pas hésité à déclarer que toute initiative prise à l’encontre de l’État
d’Israël, comme par exemple des appels à un boycott, serait équivalente à une
forme d’antisémitisme. Il en serait de même lorsqu’une personne prétendrait
qu’Israël mène une politique d’apartheid aux dépens des Palestiniens. Ou que
cet État a commis nombre de crimes de guerre en s’en prenant systématiquement à
une population civile désarmée, dans la bande de Gaza entre autres.
D’abord, il faut noter que sont sémites tous ceux qui
descendent, selon la Bible, de Sem, l’un des fils de Noé. Ainsi, tous les Juifs
appartiennent au groupe sémite, ainsi que tous les Arabes. Les Palestiniens
étant arabes, en ce sens, c’est bien davantage Israël qui est antisémite que
ceux qui le critiquent.
Par exemple, lorsque le zélote de service Harper s’est
adressé à la Knesset, le parlement israélien, des députés arabes l’ont chahuté en dénonçant l’apartheid
dont sont victimes leurs frères. Mais le laquais n’a pas osé les traiter
d’antisémites. Après tout, lui-même n’est pas juif.
Ça ne l’empêche pas d’être sioniste, par contre.
Comme le sont les fondamentalistes chrétiens qui
l’accompagnent dans sa tournée – aux frais du contribuable, faut-il le préciser
–, lesquels admettent vouloir que la terre sainte demeure sous l’autorité des
Juifs en attendant le retour de Jésus, date à laquelle ces derniers auront le
choix entre se convertir au christianisme et partir.
Comme vous voyez, on peut être également sioniste et
antisémite.
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