vendredi 19 avril 2019

Messie? Mais non!



Année après année, c’est toujours la même pornographie sado-maso aux Philippines. De fanatiques «vrais croyants» se font fouetter puis clouer solidement sur deux sapines où ils demeurent brièvement, avant de recevoir les bienfaits de secouristes. Certains des suppliciés sont en réalité des récidivistes du gore, car l’un d’entre eux se vante en toute humilité d’avoir accompli ce forfait quatorze fois (!).

Les mobiles qui sous-tendent une participation volontaire à une telle horreur sont variés. Certains s’y sont soumis à la suite d’une dépression aiguë, d’autres afin d’expier leurs péchés tels que catalogués dans la Bible ou pour réclamer la clémence divine face à la maladie d’un être cher. Bref, autant d'obscurantisme qu’il y a d'illuminés.

Ce que ces «vrais croyants» semblent cependant oublier, c’est que, à force de revivre le martyr de leur sauveur, ils diluent grandement la valeur du sacrifice supposément consenti par la prétendue divinité. Oui, car, si de simples mortels peuvent endurer le même supplice à répétition, il appert clairement que le sacrifice du prénommé Jésus n’est pas si absolu que l’on prétend…

En d’autres termes, si tout un chacun peut le faire – et à répétition, de surcroît – en quoi la passion du Vendredi saint est-elle exceptionnelle? Et si elle n’est pas exceptionnelle, le supposé messie ne l’est pas non plus!

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