vendredi 15 novembre 2013

Bob le cône




À Glasgow, un des chefs-lieux de la riante Écosse, on a affligé la ville, en 1844, d’une statue équestre d’Arthur Wellesley, fait sur le tard duc de Wellington, d’après la ville du même nom dans le Somerset, une municipalité totalement dépourvue de quelque marque de distinction quelle qu’elle fût.

Tout un honneur!

Or, le caractère gaulois – si j’ose dire – des Glaswégiens a choisi de rendre la monnaie de sa pièce à cette érection qui a sans doute été considérée comme une gifle additionnelle de la part d’un empire britannique plus ou moins prisé.

Ainsi, il y a une trentaine d’années, un irrévérencieux a coiffé la tête dudit duc d’un cône orange. Chaque fois qu’un vent impérieux – à défaut d’être impérial –, ou qu’un employé de la voirie passant par là, retirait la coiffe dérogatoire, un autre – ou est-ce toujours le même? – irrévérencieux rendait à ce César d’opérette ce qui revenait à son auguste sinciput de bronze.

Cela m’a donné l’idée que la même chose serait de mise ici. On pourrait orner de façon analogue, par exemple, la statue de Bob la Job à Québec. D’ailleurs, comme chacun sait, l’état de nos routes, lesquelles sont tombées en déshérence sous son mandat, rend la coiffure particulièrement lourde de sens.

Elle serait sans doute encore plus à sa place sur une statue de John James Charest, mais quelque chose me dit que, là, côté statue, on risque d’attendre un bout de temps.


1 commentaire:

Étienne Casselanne a dit…

Robert Bourassa...

La cônerie lui va comme un gant.