par le prof Skannen
J'ai abordé, dans une chronique récente, la question de la coïncidence entre la mise au rancart – temporaire? – de la guerre au terrorisme et la réémergence de la guerre au narcotrafic. Mais il est une autre coïncidence – certes à plus petite échelle – qui est venue titiller mon intérêt.
Je ne sais si vous avez remarqué la même chose que moi, mais récemment on a entendu Québec solidaire parler de souveraineté comme jamais auparavant. Vous vous souvenez de Québec solidaire, n'est-ce pas? C'est ce parti politique, prétendument de gauche, qui, depuis sa fondation, n'a jamais cessé de s'en prendre à son principal adversaire, le Parti québécois; cela, sans porter trop attention à ce que faisait qui était au pouvoir.
Or maintenant que l'appui à l'idée d'indépendance est en hausse, surtout chez les jeunes, voilà que Québec solidaire se souvient soudainement que, quelque part dans ses statuts empoussiérés, il avait – à l'époque et du bout des lèvres – pris position en faveur de l'indépendance du Québec, ce qu'il s'était bien gardé jusqu'à aujourd'hui de promouvoir véritablement.
Comme tout bon parti politique traditionnel, Québec solidaire a appris dès le début à parler des deux côtés de la bouche. Souverainiste quand l'idée est en vogue et soi-disant social-démocrate à la sauce cAnadienne quand ce n'est pas le cas. C'est pourquoi votre humble serviteur l'a toujours qualifié de «NPD provincial».
Si j'avais été méchant, je l'aurais plutôt qualifié de radis. Oui, oui, l'humble crucifère de nos tables. Pourquoi? Parce que Québec solidaire est comme tous les autres partis sociaux-démocrates: rouge à l'extérieur, blanc à l'intérieur et toujours à côté de l'assiette au beurre.

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