mercredi 13 septembre 2017

L'espace temps



C'est en quelque sorte une première, depuis la Conquête, que de voir une administration cAnadienne donnée reconnaître dans son emblème – a posteriori – l'existence des peuples autochtones.

Officiellement, Montréal a ajouté à son drapeau un pin blanc stylisé afin de marquer, dans l'espace public, la contribution des Premières Nations à la fondation de la ville. Ce nouveau symbole s'ajoute à ceux représentant les communautés irlandaise, écossaise, anglaise et, aussi étonnant que cela puisse paraître, française.

D'aucuns pourraient dire, non sans raison, que cette reconnaissance était plus que méritée et qu'elle eût dû être marquée bien avant; bref, qu'il était temps. D'autres pourraient se demander ce qu'en pensent les principaux intéressés, eux qui sont encore considérés par les paliers de gouvernement – en particulier le fédéral qui les a pris sous sa responsabilité – comme des citoyens de seconde zone.

À vrai dire, la chose demeure tout simplement symbolique, sans grand impact sur la réalité quotidienne de quiconque. Ce à quoi tout ce que ce traficotage de vexillologue se résume, c'est que, au final, le fond de la question reste le même: le drapeau de la Ville de Montréal, à la base, n'est rien d'autre que celui de l'Angleterre.

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