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Fin 2014, la secrétaire générale de la Francophonie, au cours d'une de ses interventions, avait commis la bévue de répondre à la question d'un journaliste en anglais, ce qui avait renversé le ministre français des Affaires étrangères d'alors, M. Laurent Fabius. En effet, dans un monde où l'anglais s'impose de plus en plus aux dépens des autres langues, le cénacle du Sommet de la Francophonie demeure, pensait-on, le dernier bastion où la langue française est exclusivement présente. Ah! ai-je oublié de mentionner que la secrétaire générale en question était Michaëlle Jean (prononcer «maïkeulle djinne»)?
On sait depuis belle lurette que, au CAnada, le français était une langue de second plan qu'on ne sort de la naphtaline que pour les grandes occasions, comme quand des visiteurs occasionnels demandent à entendre la vieille tante jouer son air de piano.
Je dis «était», car désormais on constate que l'attitude cAnadienne à l'égard du français vient de passer au niveau supérieur. Supérieur pour le CAnada et inférieur pour le Québec, ainsi que pour tous les francophones.
Comme il est coutumier, les Jeux de la francophonie cAnadienne 2017 (11 au 15 juillet) avaient leur logo et leur slogan. Rien de mieux pour susciter un sentiment d'appartenance et de fierté envers sa langue et sa culture, n'est-ce pas?
Sans doute dans ce but, le slogan que les organisateurs ont retenu n'était autre que «Right fiers!». Pas mal, non? Voilà de quoi faire la promotion de la langue française à la mode cAnadienne. Et en plus, cela donne tellement envie d'appartenir à un pays aussi ouvert et tolérant.
Je suis sûr que les jeunes participants à ces Jeux ont très bien compris le sens du mot «right». Par contre, je m'interroge quant à savoir si certains d'entre eux, tout francophones soient-ils, ont demandé ce que voulait dire le mot «fiers», lequel ont-ils probablement prononcé «fear».
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