dimanche 1 novembre 2015

Et puis, Lise

C'est avec tristesse et inquiétude que l'on avait appris cette semaine que Mme Lise Thibault, ministre de la Sécurité publique, devait s'absenter pour raisons de santé. Les rumeurs les plus folles ont couru quant à savoir de quel mal pouvait souffrir ce pilier du gouvernement Couillard (le nom est marrant). On a parlé de leucoaraiose, d'alzheimer, de maladie de Creutzfeldt-Jakob, de celle de Huntington, entre autres.

D'une certaine façon, on a été soulagé d'apprendre que la ministre souffrait d'épuisement professionnel et qu'il lui fallait prendre un long repos afin de se rétablir. Nous lui souhaitons d'ailleurs, à cet effet, un prompt rétablissement, de sorte que, lorsqu'une sinécure s'ouvrira dans le privé, elle pourra sévir sous d'autres cieux.

Tout de même, cet épisode nous ramène à une constatation déstabilisante. On en vient à penser que les ministres libéraux sont, la plupart du temps, de petites natures. On ne compte plus les démissions dont a souffert le cabinet libéral au fil de ses mandats. Mentionnons seulement pour mémoire Gilles Ouimet, Marguerite Blais, Tony Tomassi et Yves Bolduc; sans compter, il n'y a pas si longtemps, la surette Line Beauchamp et la crispée Michelle Courchesne.

Bon, on sait que tous ne sont pas partis à cause d'épuisement professionnel – tant s'en faut –, mais il semble tout de même que ça en prenne bien peu afin de cautionner une velléité de départ. Parce que, au fond, le burn-out de la ministre de la Sécurité publique s'explique mal. Il n'y a pas eu de problème majeur qui eût pu chambarder les activités de son ministère. Les pressions du front commun sont à peine entamées. Il y a bien eu cette sordide histoire de harcèlement sexuel de femmes autochtones en Abitibi qui risquait de mettre la ministre sur la sellette; mais pas tant que ça, du moment qu'elle envisageait de prendre des mesures afin de sanctionner d'éventuels coupables.

À moins qu'il y ait autre chose…

Aucun commentaire: