mercredi 22 septembre 2010

Flou sécuritaire

La sécurité est un thème cher à l’hémisphère occidental comme jamais depuis la dernière décennie. On le comprend. Avec toutes les violences perpétrées au Proche-Orient, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient, il y a de quoi s’inquiéter.

C’est pour cette raison que nos droits individuels ont été rognés quand, dans bien des cas, ils n’ont pas été tout simplement abolis à cause de circonstances exceptionnelles. Bref, nous vivons tous dans l’ombre de l’équivalent de la Loi sur les mesures de guerre, et nous en sommes très heureux, parce qu’il n’y a rien pour garantir notre liberté comme d’en ôter des petits bouts, un peu à chaque fois.

Or, une mesure de sécurité parmi les plus élémentaires n’est-elle pas de savoir où se trouvent les armes, surtout celles qui sont assez puissantes pour abattre du gros gibier, sans parler de n’importe quel humain, indifféremment de son sexe, son âge ou son uniforme?

Ce qui a de curieux dans l’affaire du registre des armes à feu « d’épaule » – des fusils de chasse, y compris ceux qui sont semi-automatiques – , c’est que les personnes qui exigent plus de contraintes sécuritaires, délétères pour nos libertés individuelles, sont celles-là mêmes qui invoquent ces libertés afin de l’abolir.

Pourtant, quand ils s’achètent une voiture, il faut bien qu’ils la fassent enregistrer aussi, non? Après tout, comme les armes à feu, l’automobile tue plein de monde.

Tout de même, j’aimerais que la droite, une fois de temps en temps, tienne un discours cohérent.



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