jeudi 19 avril 2018

Barreau secours



Au Québec, le processus d’adoption d’une loi se fait de manière un peu différente par rapport au CAnada. Lorsque la future loi est débattue, elle l’est en interprétant sa version française. Une fois qu’elle est imposée par le gouvernement, en toute fin de processus, on la soumet à la traduction pour que les bilingues anglophones puissent comprendre.

Le Barreau, tellement soucieux du respect des lois linguistiques pourvu qu’elles ne touchent que le Québec, s’est élevé en faux devant cette façon de faire, estimant que le système législatif québécois était anticonstitutionnel. En effet, selon nos vaillants plaideurs en belle robe noire et joli jabot blanc, la traduction tardive de la loi risque d’entraîner des dérives entre le sens légal français et celui en anglais.

Que faudrait-il faire, alors? Évidemment, les braves avocaillons fauteurs de trouble n’osent pas le dire, mais on sent qu’ils prônent la méthode éprouvée que le CAnada utilise depuis toujours: votez les lois en anglais, et tout sera dit.

En passant, notons que le Barreau de Montréal a reçu une subvention de 125 000 $ du gouvernement fédéral afin de l’aider dans cette démarche aussi juste et démocratique que ce qui se passe au CAnada  bilingue, là où vous allez galérer pour vous faire juger dans une autre langue que l’anglais.

Heureusement qu’il y a des avocats pour nous défendre!

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