mercredi 22 février 2017

PQuessé?



La fin de semaine dernière, l'aile jeunesse du Parti québécois (PQ) était réunie en congrès. Parmi les résolutions, les participants ont voté contre la fameuse Charte des valeurs, ce qui – il faut bien le dire – avait donné lieu à un débat à la fois ridicule et stérile. Une bonne affaire de faite, donc.

Là où les choses sont devenues un peu plus kafkaïennes, c'est lorsqu'il fut question de l'imposition de la loi 101 au cégep. Rappelons pour mémoire – car la tendance actuelle est plutôt à l'amnésie collective sur cette question – que la loi 101, votée en 1977 par le gouvernement du PQ, visait à défendre l'usage du français au Québec et à en faire la promotion. Au fil des ans, ladite loi fut déplumée, comme l'alouette de la chanson, par la Cour suprême du CAnada et aussi par l'irrésolution des gouvernements successifs, en particulier libéraux; mais pas seulement, hélas.

Aujourd'hui, ce sont les jeunes du PQ eux-mêmes qui rejettent toute idée d'appliquer la loi 101 au cégep, c'est-à-dire de faire obligation aux étudiants non anglophones de mener leurs études supérieures dans des établissements francophones. Frigorifiés à l'idée de lancer un débat qui puisse «diviser» – on se demande un peu ce qu'ils foutent en politique, dans ce cas – , les jeunes ont voté en majorité contre l'idée.

Il va sans dire que tout un chacun se fût attendu que le Parti libéral du Québec (PLiQ) ou sa succursale, ma CAQ (Coalition avenir Québec), aient adopté cette ligne de conduite. La chose n'eût guère surpris non plus de la part de Québec solidaire. Mais que le PQ en vienne à tourner ainsi le dos à sa propre loi, cela donne une riche idée du degré de militantisme de son aile jeunesse et de l'avenir de ce parti.

De nos jours, c'est ma CAQ qui peine à se démarquer du PLiQ et du PQ. Demain, ce sera le PQ qui aura toutes les difficultés à se distinguer des deux autres.

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