mercredi 21 septembre 2016
Cela va? Bratislava!
En juillet dernier, on a tenu un sommet européen dans la ville de Bratislava, en Slovaquie. On aurait pu croire que, trois mois après l'expression d'une volonté de sortie de l'Union européenne (UE) par le peuple britannique, certaines remises en question auraient pu être abordées à l'occasion de cette rencontre entre nations; le Royaume-Uni en moins, bien entendu.
Pas du tout! On a vraiment eu l'impression lors des discussions que rien n'avait changé dans le paysage politico-économique. Essentiellement, les négociateurs se sont entendus pour continuer sur la même lancée que celle qui avait jusqu'ici été définie par le traité de Maastricht. La même lancée qui a mené au Brexit.
Apparemment, la solution retenue aura été d'insister sur ce qui a mené à l'impasse actuelle. Ce genre de stratégie rappelle immanquablement celle des armées lors de la Première Guerre mondiale, alors que les vagues d'assaut humaines se brisaient immanquablement sur les réseaux de barbelés et étaient fauchées par les mitrailleuses. La solution, alors? Envoyer plus de soldats…
À ce propos, vous ne devinerez jamais quel projet a refait surface lors de la conférence de Bratislava. Celui d'une armée commune autour d'un solide noyau franco-allemand. Comme c'est piquant! Un siècle après la bataille de Verdun, qui a duré plus de 10 mois, au cours de laquelle Français et Allemands s'étaient entretués avec un débordant enthousiasme, voici qu'ils vont constituer une armée commune.
Désormais alliés, ils vont maintenant affronter un nouvel ennemi, le terrorisme, l'épouvantail protéiforme qui donne de parfaites excuses pour combattre avec toujours plus d'âpreté l'immigration et qui incite à bombarder davantage les régions que fuient les réfugiés.
Bref, l'UE constate qu'elle fonce dans le mur et a trouvé comme solution géniale d'appuyer plus fortement sur l'accélérateur.
On se demande si, à ce rythme, elle durera aussi longtemps que la bataille de Verdun.
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