Grosse fête, aujourd'hui, pour souligner le 25e anniversaire de la chute du mur de
Berlin. Serez-vous «sur le party»?
Moi pas. Vous ne
l’avez peut-être jamais remarqué, mais l’assaut concerté mené par la
bourgeoisie – pour être de notre temps, il faut dire «le 1 %», même si ça représente beaucoup plus de monde que ça – aux dépens de
notre avenir collectif a vraiment pris son essor à partir de ce moment-là.
C’était pourtant
simple. Auparavant, afin de détourner les travailleurs du discours socialiste,
il avait fallu agir sur deux plans. Évidemment, commencer par élaborer tout
un système de propagande afin de dénigrer ce qui se faisait en Europe de l’Est,
et en montant en épingle ce qui était répression politique. Il fallait
d’ailleurs avoir un sacré culot pour tenir ce discours-là, ici au Québec en
1970, ou partout en Amérique latine pendant des décennies; sans parler de
l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est ou de…
Mais je
digresse.
Ensuite, le
deuxième volet de la manœuvre a consisté à faire des concessions à caractère
social afin de donner l’illusion que le capitalisme avait un visage humain et
qu’il pouvait offrir à chacun la chance de s’épanouir sur le plan économique.
Aujourd’hui, alors que plus rien ne peut arrêter le capitalisme dans sa version
la plus sauvage – pardon, il faut dire «néo-libérale» –, on voit parfaitement à
quoi ressemble le véritable visage susdit.
L’image la plus
frappante de la chute du socialisme en Europe de l’Est fut sans doute de voir
des gens danser sur le faîte du mur de Berlin. Nous les avions regardé faire à
la télévision, une larme d’émotion au coin de l’œil.
Comment
pouvions-nous imaginer qu’ils donnaient, dans leur innocence, les premiers
coups de talon qui allaient rompre notre filet social?
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