Oui, prenez garde, chers amis catalans. Parce qu'un vote «pour rire» – ou pour indisposer Madrid –, c'est une chose. Mais un vote pour vrai, c'est une tout autre histoire. D'abord, il n'y a pas seulement que des indépendantistes convaincus qui vont se déranger pour l'événement. Ensuite, l'État-nation va tout mettre en œuvre pour remporter une victoire qui, inévitablement, liera ses adversaires dans le respect de la démocratie, fût-elle bassement intéressée.
En plus, souvenez-vous que, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la très grande majorité des référendums tenus n'ont fait que confirmer le statut quo. Aucun des changements de frontière ou de statut national, pratiquement, n'a été amené par voie de consultation populaire. Ils l'ont été, la plupart du temps, par un coup de force, voire un conflit armé.
C'est la vieille dichotomie entre les approches de jure et de facto; la voie de droit et la voie de fait. Selon ce que vous voulez – un échec ou une réussite – vous avez le choix d'adopter l'une ou l'autre.
Je puis vous dire d'ores et déjà quels seront les résultats de cet éventuel référendum dont la république espagnole ne veut à aucun prix.
Ce que vous ne savez pas, c'est que vous n'en voulez pas vous non plus.
lundi 10 novembre 2014
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